Jour 12 : Lac Titicaca

Llachón est la destination idéale sur le lac Titicaca si vous cherchez à privilégier l’authenticité, la tranquillité et l’échange culturel direct avec une famille locale, loin des circuits touristiques de masse. C’est aussi un excellent point de départ pour visiter les îles voisines (Taquile et Amantaní) en bateau.

Pour vous y rendre depuis Puno, il faut prendre un colectivo pour Capachica (temps de trajet 1h) sur la Jiron Lampa située proche du marché Bellavista puis un second pour Llachon (Durée 30 min). Mais sachez qu’il y a aussi des colectivos directs vers Llachon (Tarifs 9 soles). Nous en avons eu un notamment un vers 8h30.

Où dormir ? 2 nuits chez Valentin pour 36€ situé avant l’entrée du village.

L’après-midi, rendez-vous sur une des îles flottantes Titinos construites les Uros. Ces îles ont l’avantage de garder leur caractère plus authentique que celles dans la baie. Situées à 40 min de bateau depuis le logement. Le port d’embarcation se situant juste en dessous du logement, c’est très pratique. Tarif : 100 soles par personne. Nous étions seules pour l’excursion. Nous avons été accueillies par une famille. Les explications étaient donc en espagnol.

Les îles Uros sont entièrement construites à partir de la totora, un roseau aquatique endémique du Lac Titicaca. Mais il est également utilisé pour la construction des maisons, des bateaux, l’artisanat, la nourriture et même comme combustible.

La fondation de l’île est formée par les racines compactes des roseaux, appelées kili en langue Aymara. Ces blocs de racines sont découpés dans les zones marécageuses du lac. De gros blocs de racines sont ensuite attachés les uns aux autres avec des cordes et souvent sécurisés par des rondins d’eucalyptus et des ancres (grosses pierres) jetées au fond du lac pour éviter que l’île ne dérive.

La couche inférieure de totora, en contact constant avec l’eau, pourrit rapidement. De plus, le sol s’affaisse en marchant. Les Uros doivent donc ajouter une nouvelle couche de totora fraîche toutes les deux à trois semaines (plus souvent en saison des pluies) pour maintenir la flottabilité et la surface de l’île.

Le mode de vie des Uros est une adaptation remarquable à leur environnement aquatique, bien que le tourisme ait profondément modifié leur économie et leur quotidien.

Traditionnellement, les Uros vivaient de la pêche (truites et carachis) et de la chasse aux oiseaux aquatiques. La totora est au centre de leur alimentation. La partie blanche (base du roseau) est consommée car elle est riche en iode. Le transport se fait par des bateaux traditionnels, également fabriqués en totora. Certains bateaux plus grands et décorés servent aujourd’hui au transport des touristes.

Aujourd’hui, le tourisme est la principale source de revenus. Les femmes Uros, vêtues de tenues colorées, vendent des produits artisanaux (maquettes, broderies).


Bien que vivant dans un environnement très traditionnel, les Uros ne sont pas figés dans le temps. La plupart des îles sont aujourd’hui équipées de :

  • Panneaux solaires pour l’électricité (éclairage et recharger les téléphones portables).
  • Petits moteurs pour les déplacements rapides sur le lac (en plus des voiliers en roseau).

Le mode de vie sur les îles Uros est donc un mélange unique de pratiques ancestrales de survie et d’une intégration pragmatique aux technologies modernes, le tout maintenu à flot par un effort communautaire constant.

De retour à Llachón, baladez vous le long du lac et parcourir les ruelles du village

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